Quelles sont donc ces mystérieuses étoiles en céramique qui vous guident à travers le centre ancien de Digne-les-Bains ? Au départ de la place du Général de Gaulle, à vous de les trouver et de les suivre pour un jeu de piste à faire en famille !

A la découverte du parcours des étoiles de St Vincent

Une étoile à 5 branches

Un emblème local

Cette étoile emblématique représente un animal marin, nommé pentacrine ou lys de mer, qui peuplait les fonds marins Dignois il y a de cela 180 millions d’années. Les pentacrines furent d’abord enfouis dans des couches de limon, ensuite pétrifiés et ramenés à la surface lors du soulèvement de l’écorce terrestre pendant la formation des Alpes. La région de Digne-les-Bains en est particulièrement bien fournie.

Reconstitution de l'environnement de la dalle aux ammonites il y a 198 millions d'années
Géoparc de Haute Provence Bernard Nicolas

La colline Saint Vincent

C’est en allant observer le ciel sur la colline St Vincent que le célèbre astronome et philosophe du XVIIème siècle, Pierre Gassendi, en fit la découverte, d’où l’appellation d’étoile de St Vincent. Elle deviendra au fil des années un porte-bonheur, un talisman qui protège des maléfices et des maux. Les bergers les plaçaient dans les murs ou sous les toits des bergeries pour se protéger, notamment de la foudre. De cette petite étoile naîtront des légendes.

Mais c’est au XIXème siècle que ce petit fossile de quelques millimètres de diamètre devint célèbre grâce à un orfèvre dignois Antoine Colomb. En effet il eut l’idée dès 1850 de transformer cette petite pierre noire en bijou. Ce bijou devenu très vite à la mode viendra embellir les évènements de la vie familiale : mariage, naissance, baptême etc… sous forme de colliers, broches, boucles d’oreilles, boutons de manchettes, épingles à cravate…
L’étoile représentera alors la ville et sa région et aura comme ambassadeurs célèbres le poète Paul Arène (tout un poème lui est dédiée) ou Jean Giono dans son film “l’eau vive”. On peut aujourd’hui découvrir son histoire au musée Gassendi et se procurer un bijou réalisé par le bijoutier Norbert Mille.

Le parcours

Retrouvez l’intégralité du Parcours de l’Etoile de Saint-Vincent en consultant le document ci-dessous :

Étape
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Etoile de Saint Vincent, Place Général de Gaulle

Etoile de Saint Vincent, Place Général de Gaulle

Vous trouverez la première étoile sur le soubassement du kiosque à Musique.

La deuxième étoile vous invite à monter les escaliers qui mènent sur le cours des Arès situé sous les anciens remparts aujourd’hui disparus. Vous monterez la rue de la glacière et vous arrêterez près de la glacière où on entreposait autrefois de la glace qu’on vendait l’été pour rafraîchir les boissons, conserver la nourriture ou soigner. Cette glacière fut construite au XVIIème siècle. Un petit panneau explicatif vous contera son histoire. Juste à côté une ancienne tour de garde témoignant de l’emplacement des remparts.

Vous monterez ensuite la petite ruelle St Michel pour déboucher sur une ancienne place et découvrir l’ancienne mairie sur laquelle se trouve le blason de la ville. Ce bâtiment abrite maintenant le conservatoire de musique.
Suivez toujours la direction des étoiles pour arriver place du marché. C’était ici le cœur du castrum et au XIXème siècle un endroit très vivant où se trouvaient les halles. Un petit panneau vous parle de l’ancienne fontaine réalisée par l’artiste dignois Léon Mariaud en 1826 mais malheureusement détruite en 1958.

Etoile de Saint Vincent, place du marché

Vous êtes maintenant à la huitième étoile. Montez les escaliers pour parvenir sur le parvis de la cathédrale St Jérôme.

Construite de 1490 à 1500 par Antoine de Guiramand, elle sera agrandie au XVIIème siècle par la construction de chapelles latérales, puis de nouveaux travaux au XIXème siècle avec l’aménagement de la façade principale et du choeur.
La façade est de style néogothique avec des sculptures monumentales qui évoquent l’apocalypse et les symboles des 4 évangélistes annonçant la bonne nouvelle. La rosace en pierre de taille est une copie de celle de la cathédrale de Chartres. La statue de la Vierge et l’enfant qui domine le haut du parvis est de Joseph Marius Ramu.

Vous ne pourrez pas rester insensible aux gargouilles en pierre de taille qui vous observent.
Au début du XVIIème siècle la tour de l’horloge sera surélevée d’une cage de fer surmontée d’une croix et d’une girouette (aujourd’hui disparue) en son centre sera placée la “cloche des consuls”. Un parapet de pierre avec une balustrade seront ajoutés à la tour initiale qui passe alors de 25 à 31 mètres de haut.

Etoile de Saint Vincent, tour de cathédrale, lavoir, rue haute ville

En faisant le tour de la cathédrale vous découvrez la prison construite début du XIXème siècle sur l’emplacement de l’ancien château démantelé au XVIème siècle. Avant la prison, avaient été construites la chapelle St Jean puis la chapelle St Charles. Arrêtez-vous au panneau vous donnant des indications sur l’ancien puits castral.

Redescendez les escaliers en contrebas du parvis pour arriver à la place de la Juiverie qui témoigne de la présence d’une communauté juive à la fin du moyen âge. Située dans la partie la plus ancienne du castrum médiéval, vous arrivez sur la petite place où se trouve le lavoir du placet datant lui des années 1930. Les femmes y venaient faire la “bugade”.

Après avoir gravi la rampe, montez la rue du figuier pour vous retrouver au pied de la prison “maison St Charles”, suivez le chemin qui vous emmène dans les rues étroites avec des maisons accolées les unes aux autres. Au carrefour de la traverse de la tour et de la rampe de la terrasse St Pierre, vous vous dirigez vers la rue “haute ville”, puis sur la place “haute ville” où les tours carrées constituaient un point d’observation sur la vallée de la Bléone.

Etoile de Saint Vincent, montée Saint Charles

Direction la rue du four. Cette ruelle très étroite en escalier typique du XIIème siècle vous fait voyager dans le temps et vous ramène au Moyen-âge car elle n’a pas beaucoup changé depuis cette époque. On y trouvait un four à pain qui fut utilisé jusqu’en 1987 ! Descendez, la ruelle aboutit sur la place pied de ville où se trouvait une porte fortifiée appelée la porte de Gaubert, ou porte de Provence.

Prenez à droite, remontez la rue Pied de ville qui longe le rempart médiéval par l’extérieur.
A quelques mètres après sur votre droite ne manquez la montée St Charles qui vous ramène au pied des vestiges du château fort médiéval. Au sommet vous arriverez à un endroit pittoresque décoré par les habitants du quartier avec une vigne vierge sous laquelle vous pouvez vous reposer un instant à l’ombre et boire à la fontaine à manivelle encore en marche.

Arrivé en haut de la montée des prisons vous redescendez cette rue pour prendre sur votre gauche la rue de l’hubac. Vous trouverez au 47 rue de l’hubac la maison de Monseigneur de Miollis et en face un panneau vous parlant de l’évêque et de son lien avec Victor Hugo.

Etoile de Saint Vincent, hubac traverse de la boucherie

Au carrefour de la rue de l’hubac et de la traverse de la boucherie où se trouvait un abattoir il y a 300 ans environ, vous arrivez à la fin de ce parcours dans le passé. Vous êtes de nouveau sur la place du Général De Gaulle anciennement appelée “le Pré aux foires”. Face à vous se trouve l’hôtel de ville, ancien Hospice de la Charité construit de 1700 à 1712 en bordure d’une des rives du Mardaric, aujourd’hui couvert. Le bâtiment fut surélevé de deux étages pour devenir caserne en 1835 et prit le nom d’un général Dignois, le général Desmichels. Le bâtiment acquis par la mairie en 1983 est devenu l’hôtel de ville actuel.

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